Pachyderme

Son mari a eu un accident et elle tente de rejoindre l'hôpital où il a été transporté. Mais un pachyderme étendu sur la chaussée empêche la circulation. Plus tard, un fœtus monstrueux lui fait un signe de la main et un espion grotesque lui parle de la guerre froide... Une longue série de bizarreries, spirale émotive qui aura sur elle des effets vertigineux. Sa vie va changer.
Un récit fantastique qui trace le portrait sensible d'une femme dans le Genève de l'après-guerre. Étrange et inquiétant, virtuose et envoûtant, «Pachyderme» donne au lecteur le plaisir de perdre pied.

Sélection officielle Angoulême 2010.

- On sent une forte inspiration du cinéma dans «Pachyderme» :
Oui, au départ il y a une envie abstraite de dessiner des intérieurs Arts déco, des jupes qui ondulent en épousant la démarche des femmes. Des attitudes, des façons de parler. Et surtout le personnage du médecin, qui est quasiment le portrait fidèle de l'acteur John Barrymore. Je voulais donner vie à cette espèce de dandy alcoolique, décadent, pathétique, et pourtant toujours classieux et délicieusement nonchalant. Tout part donc de l'univers des grandes comédies américaines des années 1930-1940. Même au niveau de la construction du scénario, qui s'articule autour d'un petit objet symbolique, un pendentif, qui fait le lien entre les protagonistes et qui sert à dissimuler les nœuds de l'histoire, il y a quelque chose qui vient des films de Lubitsch. Mais il y a une parenté avec le hard-boiled aussi, que ce soit en littérature ou au cinéma, on peut penser à l'objet prétexte du «Faucon maltais» par exemple. Et puis je crois qu'il y a quelque chose de plus romantique. Je voulais que mon héroïne soit «zweigienne». Je ne sais pas trop comment l'expliquer précisément, peut-être une façon très simple et protestante de vivre ses sentiments, une triste résignation au fond du regard...
Frederik Peeters
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La presse en parle

«Désaccordant l'espace et le temps, Frederik Peeters trace habilement des pistes incertaines. Il sème des chausse-trapes dans des dessins oniriques où se projettent les hésitations d'une femme saisie à un tournant de son existence» (Livres hebdo, juin 2009)

«Le plus inventif des auteurs suisses signe un nouvel album stupéfiant de beauté imaginaire. [...] Monté comme un film de Buñuel, Pachyderme est une réflexion hallucinée sur le choix de son propre destin, vibrante d'émotion intérieure» (Le Soir, septembre 2009)

«L'auteur de Lupus et Pilules bleues ne faillit pas à l'estime qu'on lui porte : son nouveau récit, Pachyderme est tout bonnement... éléphantesque ! Peeters y développe une sorte de rêve éveillé aussi tortueux et cauchemardesque que le meilleur cru lynchien. Graphiquement proche de la perfection et d'une excellence narrative peu commune, gageons que cet album envoûtant vaudra enfin à son auteur la reconnaissance que son immense talent mérite» (DBD)

«On admire sans réserve le talent d'un manipulateur hors pair : un inattendu portrait de femme était caché dans ce récit tout en trompe-l'œil virtuoses» (Télérama, Octobre 2009).

«Envoûtant par ses envolées oniriques très lynchiennes, cet album consacre l'Helvète comme l'un des auteurs majeurs de la BD contemporaine» (20 minutes, janvier 2010).

«Entre rêve et psychanalyse, le Suisse Frederik Peeters signe un album envoûtant, entre l'univers de David Lynch et celui de Stefan Zweig» (Le Monde magazine, janvier 2010).

«Pachyderme est I'exemple parfait d'une bande dessinée vivante et poétique» (Moebius pour Casemate).

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